Le goût de la tradition : un cipaille matanais

Le goût de la tradition : un cipaille matanais

Il y a quelque chose de magique dans l’odeur d’un cipaille qui mijote lentement dans un four familial. L’arôme riche des viandes et des épices, la vapeur qui s’échappe à l’ouverture du couvercle… Chaque famille de Matane a sa propre version de ce mets traditionnel, transmise au fil des générations comme un trésor. Pour Marc Bélanger, cette recette représente non seulement les saveurs de son coin de pays, mais aussi l’esprit chaleureux et rassembleur qui anime sa campagne et sa vision pour le Québec.

« À Matane, préparer un cipaille, c’est plus qu’un simple repas des fêtes : c’est un moment de partage où chacun met la main à la pâte, où les histoires se racontent et où les liens se resserrent autour de la table. »

La force d’un plat comme le cipaille tient à l’équilibre de ses ingrédients : plusieurs types de viandes, de pommes de terre, d’aromates, et cette généreuse couche de pâte qui emprisonne toutes ces saveurs. Fermez les yeux et imaginez : la douceur de la pâte dorée, la tendreté des viandes longuement mijotées, le parfum des épices qui remplit la cuisine. Servi avec des betteraves marinées, une salade de chou croquante, de petits pains tout chauds et, pour les plus audacieux, une petite touche de ketchup qui vient relever le tout. C’est un festin qui réchauffe autant le cœur que le palais.

« À chaque bouchée, c’est un morceau d’histoire de Matane que vous savourez. »

 

Ingrédients (pour un grand chaudron)

  • Viandes (au moins trois sortes) au choix :
    Ex. 2 lb de cubes de bœuf, 2 lb de cubes de porc, 2 lb de cubes de poulet
    (ou gibier, canard, dinde, bison, etc.)
  • Pommes de terre coupées en cubes
    (même volume que la viande, variété à chair jaune ou qui supporte bien la longue cuisson)
  • Épices : un mélange du type « épices mélangées », « quatre épices » ou « cinq épices », à doser selon votre goût
  • Sel et poivre (à ajuster si vous utilisez du lard salé)
  • 1 oignon espagnol ou blanc (variété douce)
  • Bouillon au choix (bœuf, poulet, ou soupe à l’oignon de type Lipton)
    (prévoir suffisamment pour recouvrir le cipaille et en rajouter au besoin)
  • Environ 1 kg de pâte (pâte à tarte ou autre, selon votre préférence)
  • Optionnel : un morceau de lard salé

Préparation

  1. Marinade la veille (optionnel mais recommandé)

    • Couper et faire macérer la viande la veille.
    • Rincer les pommes de terre pour enlever l’excès d’amidon.
  2. Montage (étape cruciale)

    • Dans le fond d’un grand chaudron ou d’une cocotte, déposer le lard salé (facultatif).
    • Mettre un rang de viandes mélangées et un peu d’oignon tranché. Assaisonner si vous avez omis l'étape 1 (sel, poivre, épices).
    • Ajouter un rang de pommes de terre.
    • Ajouter un rang de pâte.
    • Répéter les rangs jusqu’à ce que vous arriviez à environ 2 pouces du bord du chaudron, en terminant par une couche de pâte.
  3. Ajout du bouillon

    • Verser suffisamment de bouillon pour recouvrir la dernière couche de pâte.
    • Placer le chaudron sur le rond de la cuisinière à feu doux jusqu’à ce que le mélange commence à bouillir.
  4. Cuisson lente au four

    • Une fois l’ébullition atteinte, couvrir et transférer au four à 300 °F.
    • Laisser cuire pendant 8 à 10 heures.
    • Surveiller la cuisson et ajouter du bouillon au besoin pour que le cipaille reste juteux.

Conseil : Le cipaille est souvent encore meilleur réchauffé le lendemain !

Quoi de plus rassembleur qu’un bon repas partagé en famille ou entre amis ? Préparer un cipaille, c’est cultiver nos racines et perpétuer l’hospitalité gaspésienne et bas-laurentienne.

Joyeuses fêtes et bon appétit !